Selon l’INSEE, au 1er janvier 2018, 17,7 millions d’enfants, adolescents et jeunes adultes de 3 à 24 ans vivaient en France. Parmi eux, 30 % vivaient en milieu rural.
Dans cette étude l’INSEE constate qu’à leur majorité, c’est-à-dire à partir de 18 ans, 20 % des jeunes ruraux partent s’installer en ville, avec comme principal motif la poursuite de leurs études. 18 ans se révèle comme l’âge des migrations et celles-ci sont plus fréquentes pour les jeunes vivant en milieu rural.
Ainsi entre le 1er janvier 2017 et le 1er janvier 2018, deux fois plus de jeunes ruraux ont changé de commune de résidence que de jeunes urbains (24% contre 12%).
On le sait, ce flux est dû principalement aux établissements d’enseignement supérieurs qui se concentrent dans les grandes villes : 93% des jeunes ruraux qui s’installent dans une grande ville sont inscrits dans des établissements d’enseignement supérieur.
Les jeunes qui restent en milieu rural sont moins diplômés puisque seulement 31% d’entre eux ont le baccalauréat général (contre 81% pour ceux qui sont partis). Cependant, 12% d’entre eux ont un baccalauréat professionnel (contre 8% pour ceux qui sont partis en grande ville. Entre 16 et 24 ans, les jeunes ruraux suivent plus souvent des formations en apprentissage que les jeunes vivant en milieu urbain.
Cette étude confirme qu’il est important, pour des territoires comme le Comminges, de développer l’enseignement supérieur sur place ou à distance. Il est en effet plus difficile de faire revenir un jeune qui est parti s’installer dans une métropole.
Saluons à ce titre les initiatives telles que le campus connecté de Saint-Gaudens.